mardi 31 janvier 2012
Nounours veille sur ta libido, mec…
Arf. C'est la vidéo qui circule en ce moment sur le net et franchement c'est assez poilant. Un jeune godelureau et une petite damoiselle sont en plein tout début de flirt, pas loin, oulala c'est chaud, d'entrer dans le domicile familial de la fille, qui, la vilaine, confie que ses parents ne sont pas là. Hésitations, tremblements des mains, gouttes de sueur, la tension est à son comble et les deux oiseaux sont sur le point de pénétrer enfin dans la maison, lorsqu'un nounours ridicule apparaît derrière le jeune homme pour lui faire la morale : "hé mec, tu pourrais regretter ce geste toute ta vie !". Ah oui ? Evidemment, comme si de rien n'était, les ados rangent direct leurs pulsions au placard et obéissent à la peluche. Vachement crédible. Renseignement pris, d'ailleurs, l'horripilant nounours répond au doux nom de Purity Bear, rien que ça. Clip promotionnel, vous l'aurez compris, d'une association américaine ultra-puritaine, qui prône l'abstinence avant le mariage. Au moins, on aura bien rigolé…
jeudi 26 janvier 2012
Julie
"Savez-vous pourquoi je vous écris ? C'est parce que ça me plait !". A l'heure où John Malkovich remet au goût du jour les Liaisons dangereuses de Laclos, il fait bon se rappeler le souvenir d'une autre épistolière, Julie de Lespinasse (1732-1776). Pas un personnage de fiction, mais une vraie salonnière qui fréquenta Montesquieu, Marivaux, Condorcet et bien d'autres. Ses amours compliqués, sa passion contrariée pour le colonel de Guibert lui ont inspiré cette fameuse correspondance qu'on étudie peut-être encore parfois dans les lycées. Eplorée, désespérée et romantique avant l'heure. Je me suis longtemps figuré Julie de Lespinasse comme une très jolie femme. En fait, il parait que non, mais qu'elle était d'une intelligence et d'un charme qui faisaient accourir les plus illustres à son salon, rue de Bellechasse. Sa plume, en tout cas, mérite toujours qu'on s'y attache. "Oui, mon ami je vis tout en vous; j'existe parce que je vous aime, et cela est si vrai qu'il me paraît impossible de ne pas mourir quand j'aurai perdu l'espoir de vous voir" (Lettre XXVIII, 1774). Eh ouais, ça ferait un beau tweet…
mardi 24 janvier 2012
Che bello
Quand bon film et belle chanson (en l'occurence, Nick Drake…) font bon ménage. Pas besoin d'en dire vraiment plus, non ?
lundi 23 janvier 2012
Mon triangle à moi
Maxence Cyrin s'est fait connaître en reprenant avec bonheur des tubes pop, rock ou electro au piano, dans un style épuré et distancié qui lorgne pas mal du côté de Satie. Parmi ces reprises, il y a ce Triangle, un titre du regretté Jacno. C'est simple, élégant, efficace. Pour ceux que cet artiste intéresserait, à signaler la sortie très bientôt d'un nouvel album, The Fantaisist, où l'on trouve des compositions personnelles cette fois, à mi-chemin entre Air, Sébastien Tellier et… Francis Lai.
vendredi 20 janvier 2012
Do you Go Go ?
Bah oui, c'est toujours un peu comme ça un film d'Abel Ferrara. Cheap, sexy avec un petit goût de rance qui plait ou fait fuir, c'est selon . Go Go Tales, présenté à Cannes en… 2007, est enfin distribué en France à partir de février. L'occasion de retrouver un Willem Dafoe en grande forme, dans la peau d'un patron d'une boîte de strip-tease à New York qui joue le salaire de ses danseuses au loto. Un bon rôle de loser comme on les aime. Le film est évidemment imparfait, assez drôle au final et bénéficie d'un casting plutôt chouette : Matthew Modine, Bob Hoskins, Lou Doillon et une Asia Argento qui, disons, porte bien le string.
mercredi 18 janvier 2012
Itinéraire essentiel
Au fond, Philippe Robert est un peu mon héros.
Quand, en 2006, il a sorti son bouquin, Rock, pop, un itinéraire bis en 140 albums essentiels, le livre, à juste titre, a reçu un excellent accueil. Ce guide intelligent invitait le lecteur à cheminer dans la galaxie pop et rock des quatre dernières décennies, à travers une sélection aussi pertinente qu'arbitraire. Des évidences, bien sûr, comme le Rock bottom de Robert Wyatt, le Faith des Cure ou encore les essentiels Nick Drake, Modern Lovers, Gram Parsons et j'en passe. Mais à feuilleter le bouquin, on tombe vite sur des pépites déjà plus confidentielles, de l'unique disque de Montage au Penguin Cafe Orchestra, du post rock de Slint au funk cold wave de A Certain Ratio. Des choses à explorer, certaines à redécouvrir, des envies d'approfondir, bref, une mine. Et j'aime assez l'idée que sur les 140 albums, il m'en reste pas mal à écouter encore. De quoi revenir encore et encore à ce qui est le genre de livre que j'emporterais bien sur une île…
lundi 16 janvier 2012
Jetable
Dernière lecture en date, ce petit bouquin d'Aude Walker publié par les Editions du Moteur, Un homme jetable. Texte trash et surtout engagé, qui raconte les tribulations d'un jeune branleur un peu désoeuvré, qui, faute d'emploi et d'argent, se retrouve intérimaire dans le nucléaire. Inconséquent, bravant le danger, le recherchant même, il va finir par se cogner la réalité de ces travailleurs de l'ombre en pleine face. Précarité, conditions de travail extrêmes, respect de la sécurité aléatoire…, le lecteur aussi en prend pour son grade. Mais en ces temps post-Fukushuma, c'est loin d'être inutile.
mardi 10 janvier 2012
Gore
Vous vous rendez pas compte. Trente ans que certains attendaient ça… Les retrouvailles discographiques entre deux des fondateurs de Depeche Mode, ça donne VCMG. VC pour Vince Clarke, parti après le premier album des anglais pour fonder, avec plus ou moins de bonheur, Yazoo puis Erasure. MG pour Martin L. Gore, bien sûr, le blondinet et assez génial cerveau de Depeche Mode, toujours en activité après quelques décennies disons vertigineuses. La rencontre se solde par un album, SSSS, annoncé en mars chez Mute/Naïve et précédé de quelques EP, comme ce Spock, qui donne le ton d'une techno minimaliste.
mardi 3 janvier 2012
Après le crash…
Au fait, qu'est devenu James Spader ? L'acteur, qui interprétait le personnage principal du film Crash, de Cronenberg et avait décroché le prix d'interprétation masculine à Cannes pour Sexe, mensonges et vidéos, s'est fait plutôt rare ces dernières années. Franchement dommage. On devrait le revoir dans le biopic que Spielberg consacre à Lincoln. En revisionnant les images de Crash, quinze ans déjà, où il dégage un charisme sans esbrouffe, presque en creux, on se dit que Spader est peut-être passé à côté d'une plus grande carrière. Crash, en tout cas, n'a pas pris une ride, sexy, malsain et à la hauteur du livre de JG Ballard. La perversité, ça conserve.
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