mercredi 28 mars 2012
Sinéad et la Callas
C'est le genre de rencontre qu'on redoute un peu et dont on se réjouit après. Interviewée ce jour, Sinéad O'Connor, 45 piges, le cheveu toujours ras malgré les années, des tattoes plein les bras, une chanteuse un peu sortie de l'actu et qui vient pourtant de sortir l'un de ses meilleurs albums (How about I be me (and you be you) ?). On a tout dit sur elle, ce côté écorchée vive qui lui a valu l'enfer en Irlande, sa voix extraordinaire qui ne mérite pas de n'être retenue que pour un seul tube (Nothing compares 2 U, en 1990 quand même…). Sinéad a sorti plusieurs bons albums, dont un très reggae qui avait surpris son monde, assuré quelques collaborations prestigieuses (la plus mémorable étant celle avec Massive Attack). Et puis c'est vrai qu'elle a semblé parfois se perdre un peu en route… En tout cas, elle est de retour, plutôt cool, cash dans ses propos et toujours rebelle dans l'âme (l'Eglise catholique irlandaise en prend pour son grade dans l'album). Et mérite vraiment qu'on lui accorde de nouveau une attention.
lundi 19 mars 2012
Spleen scandinave
Ne pas trop se fier à l'affiche du film, où une fraîche et ravissante jeune fille conduit en riant un scooter, un type collé contre son épaule. Oslo, 31 août n'est pas franchement riant, même si le film évite plus d'un écueil sur les déambulations d'un toxico sorti le temps d'une journée hors de son centre de désintox. Cette déambulation désabusée dans Oslo est le coeur même du film, centré autour de ce personnage d'Anders, aussi attachant qu'effrayant. Remarquablement réalisé par Joachim Trier et librement inspiré du Feu Follet de Drieu La Rochelle, ce second long-métrage impressionne et fascine. Et si on y entend un remix de A-ha, c'est plutôt du côté de Joy Division que l'ambiance générale lorgne.
vendredi 16 mars 2012
A oui !
C'est plus qu'un plaisir de le retrouver. Après vingt ans de bons et loyaux services sur cette ligne parfois improbable entre rock indé et chanson française, revoilà Dominique A reparti de plus belle, avec un nouvel album, Vers les lueurs qui sort fin mars et dont est extrait ce titre live, Le convoi. Le disque est réussi et intègre sur quasiment tous les titres un… quintet à vents. Il fallait oser, il l'a fait, avec la subtilité et l'humilité qu'on lui connaît. Grands moments de ce disque aux textes presque écolos, Contre un arbre La possession, ou encore Ce geste absent, à mon avis des classiques déjà dans le répertoire pourtant bien fourni de Mister A.
dimanche 11 mars 2012
Pas si simple
Judicieuse idée que de rééditer les cinq premiers albums des Ecossais de Simple Minds, groupe à stade et concurrent de U2 au milieu des années 80, mais contributeur passionnant du genre new wave dans les quelques années qui précédèrent. Sous le nom de code 5x5 et d'un coffret, on peut donc redécouvrir une palette d'albums assez étonnants, où clairement le groupe de Jim Kerr se cherchait encore, entre clins d'oeil à Roxy Music ou à Kraftwerk, jusqu'à une sorte d'electro-dance assez inspirée (le mini-tube I travel). Brouillonne au début, cette cold-wave devient franchement envoûtante sur les albums Empires and dance et Sons and Fascination, sortis en 1980 et 81, au son d'ailleurs très novateur. Juste après, le groupe publiera ses deux albums les plus aboutis, New Gold Dream et Sparkle in the rain, avant de sombrer disons du mauvais côté de la force, précisément pas le plus dark. Dommage…
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