mardi 28 août 2012

amour, couple et cul






Il a beau n'avoir que 28 ans, Bastien Vivès n'est pas une découverte pour ceux qui suivent un peu le monde de la bd (pas assez mon cas, j'avoue…). Angoulême en fit même sa révélation 2009, avec un bel album initiatique, Le goût du chhlore. Et son recueil L'amour, publié dans la collection Shampoing chez Delcourt, fait suite à deux autres parutions, Les jeux vidéos et La famille. Du couple, de l'amour et de cul aussi il est question, avec un principe narratif qui repose sur la répétition d'images fixes et un sens du dialogue qui oscille entre le banal, le zarbi et un brin d'humour. Même si on rit surtout jaune chez Vivès. Pas totalement réussi, ce petit album fait quand même souvent mouche. Il distille un charme assez énigmatique et confirme la singularité d'une écriture à la fois étrangement mature et encore en devenir.

lundi 27 août 2012

Baden Baden







Après un premier EP pour le moins remarqué (Alice, 78…) , les trois jeunes gens de Baden Baden déboulent début octobre avec Coline, premier album qui pousse un peu plus loin leur folk-rock inspirée en élargissant le cercle des possibles. Variation des tempos, chansons qui alternent entre français et anglais, l'album ne tient pas toutes les promesses esquissées à travers l'EP, mais ratisse suffisamment large et avec une indéniable grâce pour qu'on ne puisse faire autrement que le recommander. Et même assez chaudement.

The party is over ?



Ceux qui comme moi placent Silent Alarm, le premier album de Bloc Party, dans leur top 5 des albums parus dans la dernière décennie, n'ont pu qu'être un poil déçus par les suites que le combo british a données à ce petit bijou. Suites pas du tout honteuses, certes, avec une tentative méritoire de s'échapper du registre post punk/new wave qui avait fait leur succès. Virages en partie electro, tempos parfois apaisés…, la bande de Kele Okereke a fait son possible pour se renouveler, sans jamais susciter l'émotion des débuts. Avec Four, quatrième livraison du groupe, on a l'impression d'une volonté de rassembler toutes ces influences, de fondre en une les pistes que le groupe a explorées depuis 2004, l'option metal en bonus. Un petit côté quadrature du cercle qui, une fois encore, montre ses limites. Rien de spécial à critiquer sur ce disque appliqué, certains morceaux (3X3, Truth, Day Four…) sont même franchement plaisants. Mais ni l'inspiration ni la production n'atteignent les sommets que l'on a connus. Dommage.

lundi 20 août 2012

Revoilà les Raveonettes !



Ils sont Danois et sonnent franchement américain. Ce duo très talentueux revient en septembre avec un nouvel album, Observator, qui est plutôt une réussite. La recette des Raveonettes ? Du rock 60's plongé dans une sauce noisy façon Jesus&Mary Chain. Le résultat est aussi frais que décapant. Leur meilleur album, Pretty in black, en 2005, excellait ainsi à ensevelir des mélodies acidulées sous des tonnes de distortion. Moe Tucker du Velvet, Martin Rev de Suicide et Ronnie Spector des Ronettes étaient même de la partie, c'est dire. En 2012, rien n'a vraiment changé, mais on ne s'en plaint pas. Neuf titres délicieusement rétro qui font mouche presque à tous les coups. La classe.

jeudi 9 août 2012

Un peu de poésie…






Le 10 septembre sortira On a ride, le nouvel album de Wax Poetic. Ce collectif emmené depuis 1997 par le saxophoniste new-yorkais Ikhan Ersahin, a dès ses débuts rapproché jazz et pop. La toute jeune Norah Jones apparaissait sur les premiers albums de Wax Poetic. Sur ce nouvel opus, on la retrouve d'ailleurs sur un titre. Autre apparition, celle de la chanteuse Sissy Clemens, une voix qui monte. Pour le reste, l'album est une réussite, l'esprit du NuBlu (club new yorkais fondé par Ersahin et où a pris racine Wax Poetic) est toujours là, même si le disque prend cette fois des accents americana, avec la collabortion du guitariste et chanteur Gabriel Gordon. Un des temps forts de cette rentrée musicale.