mardi 29 janvier 2013
Killed by a remix ?…
Asaf Avidan, vous connaissez forcément, disons au moins d'une oreille. Ce chanteur et musicien israélien a publié plusieurs albums, plutôt bien accueillis d'ailleurs. Mais l'histoire a basculé lorsqu'un fan allemand s'est piqué de remixer l'un de ses anciens titres, Reckoning song, transformé en One day. Sur le coup, Avidan, à qui son fan avait envoyé le remix, n'a pas du tout aimé. Mais la blague a vite tourné sur les réseaux sociaux et viré au phénomène (73 millions de vues sur youtube !), au point que le label d'Asaf a voulu le commercialiser. D'abord réticent, le chanteur a fini par céder. L'histoire rappelle le Don't you, des Simple Minds, fer de lance de la new wave eighties propulsés du jour au lendemain stars planétaires sur la foi d'un titre qu'ils n'avaient pas composé. Aujourd'hui, alors que sort Different pulse, son excellent quatrième album, Asaf Avidan remet les pendules à l'heure, en proposant une musique sans concession, portée par cette voix ahurissante que des millions de personnes ont écoutées en se dandinant. Espérons qu'il y a de la place pour le tube et le folk un peu extraterrestre de ce surdoué.
jeudi 24 janvier 2013
M'enfin ?
M'enfin pourquoi ? Un nouvel album de New Order peut-il être un événement en 2013 ? Ben, la réponse clairement est non. Lost sirens, sorti ces jours-ci est un exercice assez vain, simple compilation en fait des morceaux laissés de côté lors de l'enregistrement de Waiting for the siren's call, il y a déjà huit ans. Et déjà, à l'époque, on avait du mal à ne pas s'endormir. Ici l'inanité des huit titres proposés ne donne qu'une envie, ressortir ses vieux cd et réécouter un bon vieux Age of consent. Fais pas bon vieillir…
mercredi 23 janvier 2013
Love, etc
Même si le rythme de sa production s'est sensiblement accéléré depuis une dizaine d'années et que malgré la Palme d'or, son Tree of life avait pu diviser, un film de Terrence Malick reste un événement. Une plongée de quelques heures dans un monde où l'organique et le spirituel s'entrecroisent, avec au milieu des hommes, qui font ce qu'ils peuvent et font d'une certaine manière juste partie du décor (cosmique). Et quelque part, ou partout, ou peut-être nulle part, Dieu.
Pour A la merveille, Malick ne nous plonge qu'une petite heure cinquante dans son cosmos. Comme d'habitude, la photographie est extraordinaire, la narration étrangement déconstruite et l'ensemble lyrique à souhait. Je ne me livrerai pas à un exercice critique, il y en aura suffisamment début mars, à la sortie du film. Et puis ce cinéma-là a aussi une intensité telle que lorsqu'on en sort, on a davantage envie de partager une émotion, une expérience, que de savoir si au fond, le film est vraiment bon ou pas. Dont acte.
vendredi 18 janvier 2013
Reality show
Certains photographes vont plus loin que d'autres. Mais chez Antoine d'Agata, ce n'est pas la surenchère qui intéresse mais plutôt la profondeur, le flux, la radicalité d'un propos qui depuis une vingtaine d'années lui a permis de composer une œuvre éprouvante mais très impressionnante. Monde de la nuit, défonce, sexe, dope… D'une vision documentariste, d'Agata a glissé peu à peu vers plus d'abstraction, vers quelque chose qui semble même échapper à la photographie. Mais son travail reste éminemment politique, comme ses séries sur Sangatte par exemple. Bref, ne ratez pas l'expo que lui consacre le Bal à partir du 24 janvier. Un livre, Anticorps, sort par la même occasion et donne, avec plus de 2400 photographies, la mesure de cette œuvre d'ores-et-déjà unique et monumentale.
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