Un nouveau Téchiné ? Mouais, ça fait belle lurette qu'on n'attendait plus grand-chose du réalisateur de Ma saison préférée, Rendez-vous, ou d'Hôtel des Amériques. Pourtant, dès le générique de Quand on a 17 ans, qui nous fait passer en un clin d'oeil de l'été à l'hiver, d'une saison à une autre, on est saisi et déjà presque emporté par l'histoire qui se profile, drame évidemment romanesque : deux ados lycéens dans l'Ariège, l'un, métis et adopté vit dans la montagne, à une heure et demie du bahut, l'autre cohabite avec sa mère, médecin, tandis que le père, militaire, est parti en mission en Afghanistan et communique par skype. Les contacts entre les deux lycéens sont d'abord hostiles, physiques et même franchement violents. L'éternelle force passionnelle, qui fait s'attirer les contraires, envoie ici du bois et il est difficile de ne pas se laisser entraîner dans l'inéluctable de cette rencontre, qu'elle qu'en soit l'issue. Impossible aussi de ne pas songer aux Roseaux sauvages, autre sommet de la filmographie d'André Téchiné, et ce talent du cinéaste pour saisir l'intensité fébrile des jeunes gens, comme la place parfois déroutante des adultes. Sandrine Kiberlain trouve d'ailleurs là l'un de ces meilleurs rôles, ciment souvent fragile de cette relation qui se tisse entre les deux ados. La présence au scénario de Céline Sciamma (Naissance des pieuvres, Bande de filles), ne préserve pas le film d'un certain classicisme formel qui fait aussi son charme, à la fois très actuel et quelque peu suranné dans sa vision de la jeunesse. Une heureuse surprise en tout cas, de quoi donner envie de se replonger dans l'oeuvre foisonnante de Téchiné.
lundi 2 mai 2016
Les ados sauvages
Un nouveau Téchiné ? Mouais, ça fait belle lurette qu'on n'attendait plus grand-chose du réalisateur de Ma saison préférée, Rendez-vous, ou d'Hôtel des Amériques. Pourtant, dès le générique de Quand on a 17 ans, qui nous fait passer en un clin d'oeil de l'été à l'hiver, d'une saison à une autre, on est saisi et déjà presque emporté par l'histoire qui se profile, drame évidemment romanesque : deux ados lycéens dans l'Ariège, l'un, métis et adopté vit dans la montagne, à une heure et demie du bahut, l'autre cohabite avec sa mère, médecin, tandis que le père, militaire, est parti en mission en Afghanistan et communique par skype. Les contacts entre les deux lycéens sont d'abord hostiles, physiques et même franchement violents. L'éternelle force passionnelle, qui fait s'attirer les contraires, envoie ici du bois et il est difficile de ne pas se laisser entraîner dans l'inéluctable de cette rencontre, qu'elle qu'en soit l'issue. Impossible aussi de ne pas songer aux Roseaux sauvages, autre sommet de la filmographie d'André Téchiné, et ce talent du cinéaste pour saisir l'intensité fébrile des jeunes gens, comme la place parfois déroutante des adultes. Sandrine Kiberlain trouve d'ailleurs là l'un de ces meilleurs rôles, ciment souvent fragile de cette relation qui se tisse entre les deux ados. La présence au scénario de Céline Sciamma (Naissance des pieuvres, Bande de filles), ne préserve pas le film d'un certain classicisme formel qui fait aussi son charme, à la fois très actuel et quelque peu suranné dans sa vision de la jeunesse. Une heureuse surprise en tout cas, de quoi donner envie de se replonger dans l'oeuvre foisonnante de Téchiné.
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