mardi 14 février 2012
Paranoid androïd
Bon, ok, Suite(s) Impériale(s) est sorti il y a plus d'un an, mais pourquoi ne pas en parler deux minutes ? Cette suite, vingt-cinq ans après, de Moins que zéro repartait sur les bases d'un Los Angeles toujours aussi plombé par le fric, la dope et l'artifice, ce que résume bien une phrase du bouquin ("se défoncer est la seule option"). Clay, Blair, Rip et Jason n'ont peut-être pas changé tant que ça, ce qui s'est amplifié, c'est ce sentiment de paranoïa omniprésent, déjà à l'oeuvre dans le très moyen Glamorama et par contre remarquablement mis en scène dans le précédent Lunar park. Dans cette ville-fantôme, tout n'est qu'artifice, mise en abîme et chacun est le voyeur de l'autre, ce qui autorise manipulations, jeux de dupes, menaces, etc. Mais en poussant le bouchon un peu plus loin, Maurice, pardon, Ellis cogne soudain sur une réalité, celle du lecteur. Qui raisonnablement peut s'autoriser à trouver que tout cela commence à tourner fâcheusement en rond. A force de questionner la réalité et son propre statut d'écrivain, Ellis a fini par perdre quelque chose en route. Et si c'était le plaisir d'écrire ?…
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