mercredi 30 mai 2012

Sacré Carax

En me rendant hier à la projection de Holy Motors de Leos Carax, j'étais, forcément, dans le souvenir savoureux mais pourtant si lointain de ces films magiques pour moi que furent Boy meets girl, Mauvais sang. 1984, 1986…, le cinéma d'une génération, mais avec un type tellement au-dessus de la mêlée. Tout cela avant l'épopée désastreuse des Amants du Pont-Neuf… Alors, Carax le Maudit de retour à Cannes ? Il fallait voir ça, alléché de plus par un casting pour le moins iconoclaste : Denis Lavant, of course, Piccoli, mais aussi Eva Mendes ou Kylie Minogue. Bigre…
Inutile d'essayer de raconter Holy Motors, et ce serait de toute façon dommage de le faire. Chef d'oeuvre ? Je n'en sais rien et honnêtement je m'en fous. Le film a autant de bonnes raisons de déplaire que de mauvaises, peut-être, de séduire. Mais Carax a juste réussi à me donner cette impression que je retournais au cinéma après des années sans y être allé. Comme une évidence. A cette liberté créatrice devenue si rare, il faut désormais ajouter un humour assez macabre, plutôt bienvenu en fait dans ce film poético-dingo. A l'image du dernier plan du film, où une dizaine de limousines, parquées dans un grand garage obscur, se lancent dans une invraissemblable conversation pré-nocturne.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire