samedi 19 octobre 2013

Un peu léger, Mister Tellier


Après le délirant et relativement indigeste My god is blue, Sébastien Tellier revient à un exercice plus convenu avec un album quasi-instrumental, Confection. Plus sobre, pas du tout electro, mais quand même sur des terres très familières. Tellier est rompu au jeu d'équilibriste entre kitscherie et mélancolie, il y plonge une fois encore, mais sans grande conviction, semble-t-il. Eternels relents gainsbouriens, clins d'oeil à François de Roubaix, tout cela, on connaît par cœur, à tel point qu'à plusieurs reprises, on croit entendre La Ritournelle au long de ce court disque. Seul détonne un morceau, le très vilain Waltz, qui a le mérite d'hérisser le cheveu. Plaisant si on est prêt à se contenter de peu, sinon, pour du Tellier inspiré, prière de revenir dix ans en arrière.

mardi 15 octobre 2013

Un livre agaçant



Un peu compliqué de parler de ce bouquin. Son auteur, Alizé Meurisse, a plusieurs cordes à son arc et évolue dans la nébuleuse rock arty. Neverdays a toutes les raisons d'agacer, entre sa prose trash et sa pose hipster, ses tics de forme (toutes ces phrases en anglais balancées comme ça), sa thématique un peu pénible (un acteur célèbre, lassé de son image, usurpe une nouvelle identité en s'injectant des doses d'ADN…). Normalement, j'aurai balancé le livre au bout de cinquante pages, mais je l'ai lu jusqu'au bout. Parce qu'une fois l'agacement passé, on réalise que cette fille, - c'est son troisième roman - sait écrire, que ses formules faciles dissimulent d'autres talents dans l'art de jouer avec les mots. Que son propos, à défaut d'une franche originalité, ne sonne au final pas creux. Enervant, mais peut-être pas si gratuit.