Soyons clair, je ne suis pas un expert en hip-hop et j'aurais du mal à rentrer dans les discussions, parfois infinies, sur comment et pourquoi Kendrick Lamar est le mec qui compte, le sens littéral ou tacite de ses lyrics, son look, ses pompes, etc. Il n'y a juste pas besoin de tout ce bagage pour tomber sous le choc de l'évidence : To Pimp a butterfly est une bonne petite claque musicale, qui fait mal là où ça fait du bien, un puzzle fascinant où s'agrègent des décennies de black music, rythmées par un flow bluffant de classe, à situer dans le très haut du panier west coast. Dès les deux premiers morceaux, Wesley's theory et For free ?, on plonge en apnée dans ce micmac musical virtuose, vite remorqué à la surface par le piquant single King Kunta. Mais on replonge aussitôt, emporté par la vague Lamar jusqu'à ce Mortal man, final étourdissant qui vient clore un projet ambitieux et impressionnant. Ambitieux, mais sans la prétention d'un Kanye West et la volonté de compliquer inutilement les choses. Hip-hop, G-funk, pop, soul et jazz, l'album brasse tout cela, enflammé par des textes engagés et subversifs, à l'image de la pochette du disque, qui représente Lamar et sa bande, bouteilles et liasses de billets à la main, la Maison Blanche en arrière-plan. Seul reproche s'il en faut un, des longueurs peut-être, mais on dira que c'est la nature foisonnante du disque qui veut ça.
dimanche 19 avril 2015
This dick ain't free
Soyons clair, je ne suis pas un expert en hip-hop et j'aurais du mal à rentrer dans les discussions, parfois infinies, sur comment et pourquoi Kendrick Lamar est le mec qui compte, le sens littéral ou tacite de ses lyrics, son look, ses pompes, etc. Il n'y a juste pas besoin de tout ce bagage pour tomber sous le choc de l'évidence : To Pimp a butterfly est une bonne petite claque musicale, qui fait mal là où ça fait du bien, un puzzle fascinant où s'agrègent des décennies de black music, rythmées par un flow bluffant de classe, à situer dans le très haut du panier west coast. Dès les deux premiers morceaux, Wesley's theory et For free ?, on plonge en apnée dans ce micmac musical virtuose, vite remorqué à la surface par le piquant single King Kunta. Mais on replonge aussitôt, emporté par la vague Lamar jusqu'à ce Mortal man, final étourdissant qui vient clore un projet ambitieux et impressionnant. Ambitieux, mais sans la prétention d'un Kanye West et la volonté de compliquer inutilement les choses. Hip-hop, G-funk, pop, soul et jazz, l'album brasse tout cela, enflammé par des textes engagés et subversifs, à l'image de la pochette du disque, qui représente Lamar et sa bande, bouteilles et liasses de billets à la main, la Maison Blanche en arrière-plan. Seul reproche s'il en faut un, des longueurs peut-être, mais on dira que c'est la nature foisonnante du disque qui veut ça.
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